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Poèmes profanes

du rire aux larmes et des larmes aux rires ...

Quelle belle journée

Weekend scouts
Fête de fin d'année pour le groupe
Dimanche ensoleillé
Quelle belle journée

Saucisses au feu de camp
Salades en nombre
Cakes et quiches en tout genre
Sur le buffet déposés

Après les bénédicités
C'est la cohue au buffet
Petits grands, grands petits
C'est aux premiers arrivés

Les saucisses vite terminées
Les autres plats sont regardés
Cakes et quiches suivent
Salades de riz, de pâtes et de quinoas ferment la marche

Et moi avec ma salade de fèves
Elle est étrange
Abandonnée à son sort 
Elle n'intéresse personne

Je m'en sers
On me regarde
On m'interroge
"Qu'est-ce que c'est ?"

C'est une salade libanaise
Des fèves, des tomates
Un peu d’échalotes, de la ciboulette
Sel, épices, jus de citron et huile d'olives

Rien de sorcier
C'est le petit-déjeuner libanais...
Alors curieux, on goûte
Mmm ! C'est bon !

De retour, pour une seconde tournée
De ma salade préférée
Ah ! Il n'en reste plus
Aurait-elle plu ?

Il semblerait que la pub
Ait vaincu les craintes
Et ma fille qui en voulait encore
Au buffet des desserts s'est dirigée

Le salé par ailleurs terminé
Place au sucré
Mon brownie au rhum
Remporte alors quelques succès

Et mon café libanais
Avec la cardamome
Pour le parfumer
A plus qu'intéressé

Le pique nique fini
Tout est vite rangé
On fait place nette
La messe de quinze heures va commencer

La messe est agréable
Le prêtre est espagnol
Je ne comprends pas tout ce qu'il dit
Alors je suis toute ouïe

Son homélie est très intéressante
Je me suis promis de la retenir
Mais arrivant à la maison
Voulant coucher ses mots sur le papier

Seuls ont persisté :
Dialogue, patience, écoute et Amour
A croire qu'on ne retient
Que ce dont notre vie a besoin

Quelle belle journée partagée
Mille mercis pour ces grâces données
Elle restera dans ma mémoire à jamais gravée.
Quelle belle journée.  

Wafa, le 21 mai 2017

 

Le Silence

Mes larmes coulent
Mon cœur saigne
Le moral est aux chaussettes

Les difficultés se suivent
Elles se ressemblent
Elles m'enfoncent

On me hait
On me noie
On m'abandonne

C'est le silence
Certains le disent d'or
Mais il est prison, il est oppression

Il est les non-dits
Il est les rumeurs inaudibles
Il est les regards méprisants

Et je cherche le trou
Celui de la petite souris, tapie,
Qui d’effroi fait crier les filles

Fille je le suis
De la souris pourtant
Je n'ai pas peur

Le silence, lui, me terrorise
La guerre et son vacarme
Ne lui arrivent pas à la cheville

Le silence est traître
Sa méchanceté insidieuse
Et sa terreur me détruit

Alors je choisis la parole
Elle peut n'être que d'argent
Mais palpable elle reste
Audible est son nom

Malgré la douleur
Que parfois elle m'inflige
Elle n'est pas indifférence
Elle sait parler à mon cœur

Apaisé
Il s'endort tranquille
 
Wafa, le 5 mai 2017  

L'anniversaire de mon fils au bowling


Quelle belle journée
Il était tout sourire
Un après-midi bowling
Il a réparti les équipes
Deux de six
Et tout a suivi...

Les pointures de chacun prises
Nous partons récupérer les chaussures
Du trente-deux au quarante-deux
Ils sont tous différents ces enfants
Mais devant les pistes
Ils sont tous sourires

Le premier strike arrive
On proclame sa victoire
On court les bras ouverts
Les rois du monde, façon Titanic
On se congratule, on s'applaudit...

Et entre deux tours
place aux bonbons Haribo®
Apportés par maman "gâteaux"

La première partie finie
Place à la Monster Factory®
Chacun fabrique son monstre
Selon les quilles que chaque tour voit tomber
Du plus effrayant au plus ridicule
Tous plaisent et font rire les enfants

Les deux parties finies
Les chaussures à rendre
Le goûter à prendre
On souffle les bougies
Non sans avoir chanté le "Happy birthday"
Et s'il vous plaît, le roi l'exige
En arabe, anglais et français
Alors seulement
On offre les cadeaux
Et on mange le gâteau

On fait encore une partie de billard
On perd, on gagne
Mais le sourire est toujours là
Imprimé sur la "pellicule"

"Je suis fatigué" me dit-il
Alors on range tout et on part
A la maison nous voici arrivés
Les cadeaux tout de suite déballés
Plus de fatigue aux lèvres
Mais un sourire l'a évincé

Il monte déjà la cathédrale Notre Dame de Paris
Merci Seigneur pour cette belle journée

Wafa, le 10 mai 2017


Le doute

Le doute est là
Il me titille
Il se multiplie
Je l'entends, je l'écoute
Tel le diable qui dans ma vie s’immisce
Je lui fais de la place
Il s'y engouffre

Dans ma solitude
Je me retrouve au bord du précipice
Pardonner encore ?
Comment y arriver ?
La chair est faible
Le cœur épuisé

Alors la colère gronde
Elle monte, elle monte...
La soupape explose

Les regrets suivent
Mais il est trop tard
Il a été dit le mot de trop
Le démon en rit
Mais moi, j'en pleure...

Mes larmes tombent
Elles coulent, elles coulent

Pourquoi suis-je si malheureuse ?
Pourquoi le pardon ne suit-il pas ?
Du fond du cœur, j'y ai cru pourtant
Cru avoir pardonné
Une lueur d'espoir m'a même habitée

Puis la colère est arrivée
Et les regrets avec...
En contre-coup les larmes

Elles sont ma faiblesse
Ma sensibilité, ma sensiblerie...
Elles sont là, bien là
Je n'y peux rien

Et dans mes moments de doutes
Elles ressortent
Me rappellent à l'ordre
Et je pleure

La ruine de ma vie est manifeste
Rien n'est caché, tout se dévoile
Irrémédiablement,
La vérité en sort
Telle une ironie du sort

Que veux-tu ?
Je ne sais pas encore...
Alors, je pleure
Et avec mes doutes
Je m'endors.

Wafa, le 15 mai 2017







 

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